Nous voulons tous d’une seconde vie pleine et satisfaisante à la retraite. Mais pour que cela soit possible, tout repose sur un principe : l’anticipation, surtout sur le plan financier. Il n’y a pas d’âge spécifique pour commencer à épargner pour la retraite. Cependant pour profiter pleinement de cette étape de la vie, il est conseillé d’épargner le plus tôt possible. En 2025, le PER et l’assurance vie restent les produits auxquels les Français envisagent le plus de souscrire pour la constitution d’un complément de retraite. Bien que tous deux soient des produits d’épargne à long terme, leurs caractéristiques, objectifs, fiscalité et modalités de sortie diffèrent.
Mais lequel choisir ? Si l’assurance-vie reprend aujourd’hui la tête des placements préférés des Français, détrônant au passage le très populaire Livret A, le Plan d’Epargne Retraite (PER) de son côté fait une percée magistrale depuis quelques années. On a donc le droit de se demander qui de l’assurance vie et PER est le meilleur placement retraite ? La réponse dans cet article !
Assurance vie et PER : présentation des deux placements
L’assurance vie : un produit d’épargne polyvalent
L’assurance-vie est une forme d’assurance dont la vocation d’origine est de permettre à la famille de l’assuré ou à lui-même de recevoir une certaine somme d’argent lorsque survient un événement lié à l’assuré : son décès ou sa survie. A ne pas confondre avec l’assurance décès qui est un contrat de prévoyance permettant de garantir un capital ou une rente à vos proches si vous décédez pendant la durée du contrat, l’assurance vie, elle, est considéré comme produit d’épargne vous permettant de placer votre argent, le fructifier, et que vous pouvez récupérer ensuite vous-même ou le transmettre à des bénéficiaire si. Pour en savoir plus sur l’assurance vie, rendez-vous sur le site de Maif.
L’assurance vie est depuis longtemps le placement préféré des Français, et ce n’est pas un hasard. Cela s’explique notamment par le fait qu’elle ne répond pas qu’à un unique besoin comme la préparation à la retraite. En effet, elle permet entre autres de financer des projets de vie, de transmettre un patrimoine hors succession ou de répondre à des besoins ponctuels.
Le PER : un produit dédié à la retraite
Introduit par la loi relative à la croissance et la transformation des entreprises ou loi PACTE, votée le 22 mai 2019, le Plan d’Épargne Retraite vise spécifiquement à permettre aux souscripteurs de constituer une épargne en vue de la retraite. Il regroupe et remplace les anciens dispositifs (PERP, Madelin, PERCO, etc.) en un seul produit plus simple et plus flexible.
Le PER est proposé par les acteurs traditionnels du secteur comme les Banques traditionnelles (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole…), les compagnies d’assurances et tout récemment les sociétés de gestion ou fintechs. Parmi les caractéristiques très appréciés du PER, il y a le fait qu’on peut déduire les versements annuels de son revenu imposable (pour les versements volontaires uniquement), dans les limites fixées par le législateur. En outre, à la retraite, le souscripteur a aussi la possibilité de libérer son PER sous forme de capital (tout ou en partie), sous forme de rente viagère (revenu mensuel à vie) ou bien un mix des deux.
Assurance vie et PER : disponibilité et déblocage de l’épargne
Avec l’assurance vie, l’épargne reste disponible à tout moment
L’assurance vie ne sert pas qu’à financer la retraite. Il s’agit avant tout d’un produit qui s’adapte à tous les besoins des épargnants. Nous l’avons dit, l’assuré peut s’en servir pour réaliser des projets à moyen et long terme comme l’achat d’un immobilier, l’achat d’un véhicule, le financement des études des enfants, transmission de patrimoines aux héritiers et bien d’autres encore, car il a la possibilité de racheter à tout moment son contrat, en totalité ou partiellement. Pour cela, l’assuré n’a même pas besoin de se justifier pour retirer ses fonds, chose impossible avec le PER.
Avec le PER, l’épargne n’est disponible qu’à la retraite
Avec le PER, en revanche, les sommes qui y sont versées demeurent verrouillées jusqu’à l’âge légal de départ à la retraite du souscripteur, c’est-à-dire jusqu’à la liquidation de la retraite. Bien évidemment, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Avec cette règle ou contrainte, le PER renforce simplement sa vocation en tant que produit exclusivement destiné à la retraite. Cela étant dit, pour le PER, il existe des cas de déblocage anticipé autorisés par la loi comme des accidents de la vie, achat de la résidence principale ou encore expiration des droits à l’assurance chômage.
Comparaison des avantages fiscaux entre l’assurance vie et PER
Assurance vie ou PER ? Plus vous payez d’impôts, et plus le rendement net de votre épargne retraite baissera. C’est la raison pour laquelle vous devez prendre en compte la fiscalité lors de votre choix.
Avantage fiscal à l’entrée : le point fort du PER
L’un des principaux atouts du PER est la déductibilité des versements volontaires du revenu imposable. Cela permet à l’épargnant de réduire significativement son impôt sur le revenu, à condition de ne pas dépasser un plafond (environ 10 % des revenus professionnels nets, avec un plafond global autour de 35 000 € pour 2025).
Par exemple, un contribuable imposé à 41 % pourra récupérer jusqu’à 410 € d’impôts pour 1 000 € versés sur un PER. Et si vous ne déduisez pas ces versements de votre revenu imposable, vous aurez un avantage fiscal au moment de la sortie du PER individuel.
Fiscalité à la sortie : avantage pour l’assurance vie
Contrairement au PER, l’assurance vie n’offre pas de déduction fiscale à l’entrée. Cependant, elle bénéficie d’une fiscalité très avantageuse à la sortie, en particulier après 8 ans de détention.
Les plus-values sont alors soumises à un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 7,5 % ou 12,8 %, après un abattement annuel de 4 600 € (9 200 € pour un couple). Un autre gros avantage de l’assurance vie : l’épargnant a la possibilité de récupérer son capital à tout moment, sans justification particulière.
Sortie en rente ou en capital : PER fiscalement plus rigide
À la retraite, l’épargnant a le droit de récupérer les fonds du PER sous la forme de son choix : rente viagère, capital en une ou plusieurs fois, ou une combinaison des deux. Notez toutefois que ces retraits sont fiscalisés comme des pensions (pour la rente) ou partiellement imposés selon la nature des versements.
La sortie en capital dans un PER, surtout si les versements ont été déduits, entraîne une fiscalité sur l’impôt sur le revenu et les prélèvements sociaux. Tout cela rend le PER fiscalement moins flexible que l’assurance vie au moment de la retraite.
Transmission du capital : assurance vie plus favorable
Lors de l’ouverture d’un PER ou d’une assurance vie, vous avez la possibilité de désigner des bénéficiaires de votre choix au sein de la clause bénéficiaire en cas de décès. Mais les deux ne se valent pas. En matière de transmission du capital ou de succession, l’avantage va clairement à l’assurance-vie !
Avantage successoral de l’assurance vie
L’assurance vie est particulièrement optimisée pour la transmission de patrimoine à ses héritiers. Les capitaux transmis aux bénéficiaires désignés échappent dans la plupart des cas aux droits de succession jusqu’à 152 500 € par bénéficiaire, pour les primes versées avant 70 ans. Au-delà, une taxation spécifique s’applique, mais elle reste avantageuse par rapport au droit commun.
PER : fiscalité à la transmission moins intéressante
Le PER n’offre pas les mêmes avantages successoraux. En cas de décès avant la retraite, les capitaux sont transmis selon des modalités dépendant du type de PER (assurantiel ou bancaire), mais la fiscalité est généralement moins favorable que celle de l’assurance vie.