Combien gagne un kinésithérapeute ?

➡️➡️ En France, le salaire moyen d’un kinésithérapeute est de 37 100 euros brut par an, soit 2 400 euros net par mois (source : jobted 2025). C’est 60 € (+3%) de plus que le salaire moyen dans le pays.

Vous êtes sur le point de vous lancer dans des études de kinésithérapie, mais une question vous tracasse : est-ce un métier financièrement intéressant ? Ou bien, après plusieurs années d’études et une formation exigeante, vous vous demandez si la rémunération en vaut vraiment la peine. Vous vous imaginez déjà dans un cabinet, à aider vos patients à retrouver leur mobilité, mais reste une interrogation : vais-je être payé à la hauteur de mon investissement personnel et professionnel ?

Le métier de kinésithérapeute séduit énormément de personnes, notamment car il offre une réelle vocation d’aide à autrui. Mais avant de prendre une décision importante, comment entamer des études en kinésithérapie, il convient de s’informer sur les salaires dans cette profession. Combien gagne exactement un kinésithérapeute en France ? Vous le saurez dans cet article !

Qu’est-ce qu’un kinésithérapeute ?

Définition du métier

Un kinésithérapeute est un professionnel de santé spécialisé dans la rééducation fonctionnelle. Il intervient auprès de personnes de tous âges qui souffrent de troubles musculo-squelettiques, neurologiques, respiratoires ou encore cardiovasculaires. Grâce à des techniques manuelles (massages, mobilisations) et des exercices thérapeutiques adaptés, le kinésithérapeute aide ses patients à retrouver ou à améliorer leur mobilité, à soulager leur douleur et à prévenir les récidives. Son rôle est indispensable dans le processus de guérison et de réadaptation après une blessure, une maladie ou une intervention chirurgicale.

Pour la petite histoire, c’est après la Seconde Guerre mondiale, afin de traiter et réhabiliter les nombreux blessés de guerre, que le diplôme de masseur-kinésithérapeute a été instauré. Par la suite, la loi de santé publique du 9 août 2008 crée l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes en France, officialisant ainsi cette profession dans le domaine de la santé.

Les missions d’un kinésithérapeute

Voici les principales missions d’un kinésithérapeute :

• Rééducation fonctionnelle : le kinésithérapeute aide les patients à retrouver leur mobilité, leur force et leur endurance après une blessure, une opération ou une maladie. Il met en place des exercices adaptés et des techniques manuelles pour favoriser la récupération.
• Soulagement de la douleur : grâce à différentes techniques (massages, ultrasons, etc.), le kinésithérapeute intervient pour réduire la douleur de ses patients et améliorer leur confort de vie.
• Prévention de blessures et pathologies : l’intervention des kinésithérapeutes prévient en amont les blessures et les pathologies. Ils donnent aussi des conseils sur les postures, les gestes à adopter et les activités physiques à pratiquer.
• Traitement de diverses pathologies : le champ d’action du kinésithérapeute est vaste. On fait aussi appel à lui pour traiter de nombreuses pathologies, telles que les troubles musculo-squelettiques (lombalgies, tendinites, arthrose…), les troubles neurologiques (AVC, sclérose en plaques…), les troubles respiratoires (asthme, bronchite…), les troubles cardiovasculaires, les affections rhumatismales…

Conditions d’exercice

Le kinésithérapeute a le choix entre exercer en libérale dans son propre cabinet ou dans son domicile ou devenir salarié dans un établissement de soins (hôpital, clinique, maisons de retraite, centre de rééducation…). Les conditions de travail varient donc selon le statut et le lieu d’exercice. Par exemple, un kinésithérapeute libéral bénéficie d’une plus grande flexibilité, mais fait aussi face à une pression financière plus importante. En cas de baisse d’activité ou de périodes moins chargées par exemple, il peut avoir des difficultés à gérer ses propres frais de fonctionnement, tels que la location de son cabinet, les charges sociales, les assurances professionnelles, ainsi que les achats de matériel et d’équipements.

Le kinésithérapeute salarié, lui, qu’il travaille dans un hôpital, une clinique, ou dans une structure publique, a un rythme de travail plus structuré. En moyenne, il travaille entre 35 et 39 heures par semaine, en fonction des conventions collectives et de l’établissement dans lequel il est employé. Les horaires peuvent être aménagés pour inclure des gardes ou des astreintes, en particulier dans les hôpitaux ou les services de rééducation. Toutefois, les kinésithérapeutes salariés bénéficient de conditions de travail plus commodes que d’autres praticiens de santé comme les médecins par exemple. En effet, ils font généralement moins d’astreintes et de gardes de nuit ou les week-ends.

Quel est le salaire d’un kinésithérapeute ?

Salaire moyen d’un kinésithérapeute en France

En France, le salaire moyen d’un kinésithérapeute est de 37 100 euros brut par an, soit environ 2 400 euros net par mois, soit 60 € (+3%) de plus que le salaire moyen dans le pays (source : jobted, 2025). Cette différence de 3% ne constitue pas un écart très important, ce qui suggère que, même si le métier de kinésithérapeute est valorisé, il n’est pas aussi rémunéré que d’autres professions dans le secteur de la santé ou d’autres domaines en général.

Notez aussi que ce chiffre reste une moyenne et ne reflète pas la réalité de tous les kinésithérapeutes. Ce que gagne un kinésithérapeute dépend de nombreux facteurs, mais surtout de son expérience professionnelle.

Salaire en fonction de l’expérience

Le salaire d’un kinésithérapeute évolue considérablement en fonction de l’expérience acquise au fil des années. Un kinésithérapeute débutant, avec 1 à 3 ans d’expérience, touche environ 21 600 euros brut par an, soit environ 1 800 euros brut par mois. Ce montant augmente significativement à mesure qu’il gagne en expérience et en expertise. En milieu de carrière, avec 4 à 9 ans d’expérience, un kinésithérapeute touche en moyenne 36 700 euros brut par an, soit environ 3 060 euros brut par mois.

Enfin, en fin de carrière, un kinésithérapeute avec de plus de 20 ans d’expérience gagne un salaire de 78 500 euros brut par an, soit environ 6 540 euros brut par mois. Ces chiffres témoignent de l’importance de l’expérience dans cette profession, avec une progression salariale notable au fil des années. Ces salaires peuvent néanmoins varier en fonction du secteur, de la localisation et de la situation professionnelle (salariée ou libérale).

Voici le tableau récapitulatif des salaires des kinésithérapeutes salariés en fonction de leur expérience :

Source : jobted 2025

Salaire d’un kinésithérapeute en fonction de l’échelon et du grade

Dans la fonction publique hospitalière, le salaire d’un kinésithérapeute dépend de son grade et de son échelon. En tout, il existe deux grades : celui de classe normale et celui de classe supérieure. Comme vous pouvez en douter, le salaire d’un kinésithérapeute de classe supérieure sera plus important que celui de classe normale. Mais, dans les faits, le salaire dépend aussi du niveau de l’échelon du kinésithérapeute.

Voici la grille indiciaire du grade Masseur-kinésithérapeute de classe normale :

Source : emploi-collectivites.fr 2025

Voici la grille indiciaire du grade Masseur-kinésithérapeute de classe supérieure :

Source : emploi-collectivites.fr 2025

Pour pouvoir accéder à la classe supérieure, les masseurs-kinésithérapeutes de classe normale doivent remplir certaines conditions. Ils doivent notamment, au 31 décembre de l’année en question, justifier d’au moins six mois d’ancienneté dans le 6e échelon de la classe normale.

Comment devenir kinésithérapeute ?

La formation à suivre

Pour devenir kiné, l’intéressé doit suivre une formation spécialisée après le baccalauréat. Cette formation est dispensée dans des IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie), rattachés à des universités ou des centres hospitaliers universitaires. La formation dure cinq ans et est accessible après un concours d’entrée suite à une première année de santé, telle que L1 en licence biologie et STAPS, L1 en licence avec option « accès santé en kinésithérapie » ou encore parcours spécifique « accès santé » (PASS). Cette formation comprend des cours théoriques, des travaux pratiques, ainsi que des stages en milieu clinique pour acquérir les compétences nécessaires à l’exercice du métier. Une fois leur formation terminée, les étudiants obtiennent un Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute, qui est indispensable pour exercer la profession.

Les diplômes requis

Le Diplôme d’État de Masseur-Kinésithérapeute (DEMK) est le seul diplôme reconnu par l’État pour exercer en tant que kinésithérapeute en France. Ce diplôme est délivré à l’issue de la formation de 5 ans, après avoir réussi les examens théoriques et pratiques.

S’inscrire à l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes de France

À part le DEMK, aucun autre diplôme ne permet d’exercer légalement la profession de kinésithérapeute en France. Par ailleurs, pour exercer légalement, le kinésithérapeute doit aussi être inscrit à l’Ordre des masseurs-kinésithérapeutes, une organisation professionnelle qui garantit la conformité des pratiques et la qualité des soins prodigués.

Quels métiers se rapprochent le plus d’un kinésithérapeute ?

Orthophoniste

L’orthophoniste est un professionnel de santé spécialisé dans les troubles de la communication, tels que les difficultés d’élocution, de langage écrit et oral, ainsi que les troubles de la voix et de la déglutition. Il intervient auprès des enfants et des adultes souffrant de troubles du langage, de la parole, ou encore des conséquences de pathologies comme les AVC ou les traumatismes crâniens. L’orthophoniste réalise des bilans, élabore des programmes de rééducation et accompagne ses patients dans des exercices spécifiques pour améliorer leur communication.

Comme le kinésithérapeute, l’orthophoniste effectue des rééducations en utilisant des techniques spécifiques adaptées aux besoins du patient. Tous deux travaillent dans une optique de réhabilitation fonctionnelle, visant à améliorer la qualité de vie du patient. Mais tandis que le kinésithérapeute se concentre principalement sur la rééducation physique (mouvement, posture, douleurs musculaires et articulaires), l’orthophoniste se spécialise dans les troubles du langage et de la communication, sans intervention sur la motricité globale.

Ostéopathe

L’ostéopathe est un professionnel de santé qui se spécialise dans le diagnostic et le traitement des dysfonctionnements du corps, principalement liés aux articulations, aux muscles et aux ligaments. L’ostéopathie repose sur une approche manuelle, en utilisant des techniques comme les manipulations et les mobilisations pour soulager la douleur, améliorer la mobilité et favoriser l’autoguérison du corps. L’ostéopathe traite des pathologies variées, allant des douleurs musculo-squelettiques aux troubles digestifs, sans recours systématique aux médicaments.

Comme le kinésithérapeute, l’ostéopathe utilise des techniques manuelles pour traiter des douleurs musculo-squelettiques et améliorer la mobilité des patients. Tous deux visent à réduire la douleur et à restaurer la fonction corporelle. En revanche, l’ostéopathe adopte une approche plus globale du corps, cherchant à traiter les dysfonctionnements en lien avec l’ensemble du système corporel. Le kinésithérapeute, quant à lui, se concentre davantage sur la rééducation fonctionnelle après une blessure ou une pathologie spécifique, en travaillant de manière ciblée sur la motricité et la rééducation posturale.

Médecin généraliste

Le médecin généraliste est un professionnel de santé de premier recours, qui diagnostique, traite et prévient une large gamme de maladies et de pathologies. Il a pour rôle de suivre la santé globale de ses patients, de prescrire des médicaments, de réaliser des examens médicaux et d’orienter vers des spécialistes en cas de besoin.

Le kinésithérapeute, tout comme le médecin généraliste, joue un rôle important dans le suivi et l’amélioration de la santé des patients, notamment après des pathologies ou des blessures. Les deux professionnels peuvent même être amenés à travailler de concert pour assurer une prise en charge globale du patient. Toutefois, alors que le médecin généraliste se charge principalement du diagnostic et du traitement médical, y compris la prescription de médicaments, le kinésithérapeute se concentre, lui, spécifiquement sur la rééducation physique et le traitement des troubles musculo-squelettiques, sans prescription de médicaments.

Infirmier(ère)

L’infirmier(ère) est un professionnel de santé chargé de prodiguer des soins aux patients, notamment en surveillant leur état de santé, en administrant des traitements prescrits par les médecins, et en accompagnant les patients dans leur quotidien. L’infirmier(ère) intervient dans une grande variété de contextes : hôpital, maison de santé, soins à domicile. Il réalise aussi des actes de soins techniques comme les prises de sang, les injections ou les pansements.

Tout comme le kinésithérapeute, l’infirmier(ère) est un acteur clé dans le suivi des patients, en particulier après des interventions chirurgicales ou des traitements médicaux. Les deux professionnels sont en contact direct avec les patients et participent à leur rétablissement.

Comme différences dans les deux métiers, l’infirmier(ère) se concentre principalement sur les soins médicaux, les traitements et la surveillance de l’état de santé du patient, tandis que le kinésithérapeute intervient spécifiquement pour la rééducation physique, en utilisant des techniques manuelles et des exercices thérapeutiques.