Devenir auto-entrepreneur, c’est l’opportunité de concilier vie professionnelle et personnelle plus facilement. Fini les horaires fixes et les contraintes d’un emploi salarié ! En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes maître de votre temps et de votre organisation. Vous pouvez choisir vos clients, fixer vos tarifs et travailler où vous le souhaitez.
Toutefois, cette indépendance s’accompagne de responsabilités. Parmi celles-ci, il y a la déclaration de chiffre d’affaires et le paiement des cotisations sociales que vous devez faire vous-même et que vous n’êtes nullement censé ignorer ou oublier. Et pour cause, elle est obligatoire. En France, si vous payez vos cotisations sociales en retard, vous vous verrez réclamer des majorations qui s’élèvent à 3 % par trimestre et 7 % par an.
Si vous débutez dans l’autoentrepreneuriat, il peut être difficile de comprendre le fonctionnement de ces cotisations et la manière de les déclarer correctement. Cet article vous explique comment faire !
Comprendre le fonctionnement des cotisations pour autoentrepreneurs
Les cotisations obligatoires pour les autoentrepreneurs
En tant qu’auto-entrepreneur, vous êtes soumis à certaines cotisations sociales obligatoires. Ces cotisations financent votre protection sociale (maladie, retraite, etc.) et leur montant varie en fonction de votre activité et de votre chiffre d’affaires.
Les cotisations et contributions sociales comprises dans le taux appliqué à votre chiffre d’affaires sont les suivantes :
- Assurance maladie et maternité : cette cotisation finance vos frais de santé (consultations, médicaments, hospitalisations) et les indemnités journalières en cas d’arrêt de travail pour maladie ou maternité.
- Indemnités journalières : elles vous permettent de percevoir une indemnité financière en cas d’arrêt de travail pour maladie ou maternité, afin de compenser une partie de vos revenus perdus.
- Retraite de base (CIPAV) : cette cotisation alimente votre régime de retraite de base. La CIPAV, en tant que caisse de retraite complémentaire, gère également une partie de la retraite de base pour certains professionnels.
- Retraite complémentaire (CIPAV) : elle vient compléter votre retraite de base pour vous assurer un meilleur niveau de vie à la retraite. La CIPAV propose des régimes complémentaires adaptés à différents profils.
- Assurance invalidité, décès : cette cotisation vous protège en cas d’invalidité ou de décès, en versant des indemnités à vous-même ou à vos bénéficiaires.
- Allocations familiales : si vous avez des enfants à charge, cette cotisation vous permet de bénéficier des prestations familiales (allocations familiales, prime d’activité, etc.).
- Formation professionnelle : elle finance votre droit à la formation professionnelle, vous permettant de maintenir et de développer vos compétences.
- CSG et CRDS : ces contributions sociales générales financent de manière globale le système de protection sociale.
Les taux et calcul des cotisations sociales
Le montant des cotisations sociales d’un auto-entrepreneur est calculé sur la base d’un taux fixe appliqué directement sur son chiffre d’affaires. Ce taux varie en fonction de la nature de son activité. En 2024, les taux sont les suivants :
- Achat/revente de marchandises : 12,3 % du CA
- Prestations de services commerciales ou artisanales : 21,2 % du CA
- Autres prestations de services : 23,1 % du CA entre juillet et décembre 2024, puis 24,6 % en 2025 et 26,1 % à partir de 2026
- Professions libérales réglementées (Cipav) : 23,2 % du CA (juillet-décembre 2024)
- Location meublée : 6 % du CA
Si un auto-entrepreneur proposant des prestations de conseil (autres prestations de services) réalise un CA de 25 000€ en 2024, ses cotisations sociales se calculent comme suit : 25 000€ x 23,1% = 5 775€. Il suffit donc de multiplier le CA par le taux correspondant à l’activité pour déterminer le montant des cotisations à payer chaque mois ou chaque trimestre.
La déclaration URSSAF étape par étape
Comment se connecter et accéder à votre espace URSSAF
Pour faire votre déclaration de chiffre d’affaires adressée à l’Urssaf, connectez à votre compte URSSAF. Pour ce faire, rendez-vous sur le site de l’URSSAF et cliquez sur le bouton « Se connecter » ou accédez tout simplement à ce lien direct : https://www.urssaf.fr/accueil/se-connecter.html. Puis, renseignez vos identifiants autoentrepreneur.urssaf.fr (courriel/No de Sécurité sociale et mot de passe).
Si vous n’avez pas encore créé de compte sur le site, cliquez sur le bouton « Créer votre compte » situé dans le coin supérieur droit de l’en-tête de chaque page.
Remplir et valider sa déclaration de revenus
Une fois connecté, cliquez sur « Déclarer et payer » située dans l’onglet « Mon auto-entreprise au quotidien », avant d’atteindre la sous-rubrique « Mon échéance en cours ».
Vous accèderez à un formulaire en ligne vous permettant de déclarer votre chiffre d’affaires. Les informations à renseigner sont simples et intuitives : période de déclaration, montant du chiffre d’affaires, etc. Une fois ces informations complètes, vous validez votre déclaration, et le montant de vos cotisations sera calculé automatiquement en fonction des taux en vigueur selon la nature de votre activité.
Corriger ou ajuster une déclaration URSSAF
Il peut arriver que vous fassiez une erreur lors de la déclaration de vos revenus. Heureusement, l’URSSAF permet de corriger une déclaration, mais il est important de le faire rapidement. Pour ce faire, utilisez l’outil de correction de votre déclaration disponible sur impots.gouv.fr.
Des services tiers pour simplifier sa déclaration URSSAF
Comme vous l’avez pu constater, les démarches à suivre pour sa déclaration URSSAF restent assez simples, mais elles requièrent toutefois une grande attention aux détails. Une erreur dans vos déclarations entraîne souvent des pénalités financières. Heureusement, il existe des services qui facilitent ce processus, comme Abby qui est une solution de facturation, de comptabilité et de déclaration de chiffre d’affaires. La déclaration à l’URSSAF avec abby.fr vous permet de faire votre déclaration en quelques clics, de réduire les risques d’erreurs dans les déclarations et bien d’autres encore.
Les options de paiement des cotisations sociales
Choisir entre prélèvement automatique et paiement manuel
Une fois votre déclaration validée, il vous faut maintenant régler vos cotisations sociales. Deux méthodes de paiement s’offrent à vous : le prélèvement automatique ou le paiement manuel.
Prélèvement automatique : il s’agit de la méthode la plus recommandée pour éviter les oublis. Le montant des cotisations est prélevé automatiquement sur votre compte bancaire, en fonction de la périodicité choisie (mensuelle ou trimestrielle). Vous évitez ainsi les oublis et les retards.
Paiement manuel : si vous voulez plus de contrôle, optez pour le paiement par carte bancaire ou le télépaiement. Ce dernier consiste à transmettre, à votre banque, un ordre de virement à l’attention de l’Urssaf. Cette option vous offre la possibilité de faire le paiement en une ou plusieurs fois et quand vous le voudrez.
Planifier les échéances et éviter les pénalités de retard
Pour éviter les pénalités de retard, veuillez à bien planifier vos paiements. Si vous choisissez le prélèvement automatique, celui-ci sera effectué selon les dates prévues, mais si vous optez pour un paiement manuel, assurez-vous de respecter les échéances fixées par l’URSSAF.
Déjà évoqué plus haut, les retards entraînent des majorations de cotisations, et en cas de non-paiement récurrent, vous risquez la radiation de votre statut d’autoentrepreneur. Il est donc important de respecter rigoureusement les délais de paiement indiqués.