Micro-crédit professionnel : à quoi peut-il servir ?

En général, les prêts bancaires sont assez difficiles à obtenir pour un entrepreneur. Ils requièrent notamment des garanties et diverses pièces justificatives pour réduire les risques de surendettement et de défaut de remboursement. Suivant cette logique, les prêteurs ont tendance à exclure les profils exposés à la précarité. Le micro-crédit professionnel est, en outre, moins exigeant vis-à-vis du porteur de projet. 

Qu’est-ce qu’un micro-crédit ?

Le micro-crédit est un mode de financement apparu au Bangladesh dans les années 1970. Il s’agit de prêts simplifiés avec des montants faibles et des remboursements à court terme. Le créateur du concept, Muhammad Yunus, souhaitait initialement rendre l’entrepreneuriat accessible aux plus démunis. En 2006, l’économiste a ainsi reçu le prix Nobel de la Paix pour sa contribution à la lutte contre l’exclusion bancaire. 

Depuis, cette idée a inspiré de nombreuses organisations caritatives ou financières dans le monde. La microfinance permet, justement, d’aider tous les porteurs de projet exclus du système bancaire classique. Grâce à ce financement, le bénéficiaire peut créer ou reprendre une entreprise et réaliser son projet de vie. Le concept a été introduit en France dans les années 1980 à travers le micro-crédit professionnel. 

Au fil des années, la formule s’est étendue à tous les autres prêts classiques (crédit à la consommation, crédit personnel, crédit renouvelable…). Elle a néanmoins gardé ses spécificités originelles, à savoir des montants allégés, des démarches simplifiées et des contraintes limitées. De ce fait, un micro crédit par Cashper est accessible à une grande diversité de profils emprunteurs. 

Focus sur le micro-crédit professionnel

Le micro-crédit professionnel est un prêt à faible montant destiné aux porteurs de projet de création ou de reprise d’entreprise. Il s’adresse également aux micro-entrepreneurs rencontrant des difficultés financières. Dans tous les cas, l’offre cible principalement les personnes ne pouvant pas obtenir des crédits classiques. Elle est par ailleurs ouverte à tous les secteurs d’activité. 

À la base, l’objectif est d’épauler les chômeurs et les personnes à faibles ressources à réaliser leurs projets professionnels. Ils pourront ainsi contribuer au développement économique de leur région et de leur pays sur le long terme. Le micro-crédit est aussi une forme d’aide aux entrepreneurs fragiles et inéligibles aux prêts bancaires. 

L’emprunt destiné aux professionnels doit toutefois être distingué du micro-crédit personnel. Ce dernier peut être utilisé pour l’accès à des services ou l’achat de biens de consommation. L’entrepreneur, en revanche, est censé utiliser la somme obtenue à des fins professionnelles et non personnelles. Pour s’en assurer, certains justificatifs seront d’ailleurs demandés par l’organisme prêteur. 

Quels sont les critères d’éligibilité au micro-crédit ?

Le micro-crédit pour professionnel est potentiellement accessible à tout entrepreneur de plus de 21 ans basé en France. Il est en effet ouvert aux personnes sans emploi, avec des revenus bas ou ayant une capacité de remboursement faible. Pourtant, ces profils sont souvent exclus du système bancaire traditionnel. Il s’agit ainsi d’un plan de financement alternatif favorisant le retour à l’emploi et l’insertion sociale. 

Cependant, les organismes de prêt posent certaines conditions pour être éligibles à ce type de crédit. L’emprunteur doit notamment : 

  • Être en pleine création d’entreprise ou exercer son activité depuis moins de 5 ans ;
  • Solliciter le prêt après des refus de crédit bancaire ;
  • Demander un financement de moins de 10 000 euros ;
  • Prévoir une personne garante de la moitié de la valeur de l’emprunt. 

Dans l’ensemble, ces critères restent moins contraignants que les conditions d’accès au crédit classique. Chaque point a par ailleurs été pensé pour favoriser les profils systématiquement refusés par les banques et autres organismes de crédit. 

Micro-crédit professionnel : que peut-il financer ?

Les entrepreneurs ont recours au micro-crédit professionnel pour couvrir différents types de besoin de financement. Ils peuvent notamment s’en servir pour l’achat d’un véhicule, d’un stock, d’outils… Certaines micro-entreprises utilisent également les fonds reçus pour renforcer leur trésorerie ou financer des projets internes. 

Les crédits accordés peuvent varier d’une centaine à une dizaine de milliers d’euros selon le prêteur et les objectifs. Les montants les plus faibles sont en général débloqués facilement et versés rapidement. Cette caractéristique est particulièrement intéressante en cas d’urgence. Pour étoffer cette somme, l’entrepreneur peut aussi se tourner vers une autre source de revenus comme le site Toluna. 

En règle générale, les emprunts ne peuvent pas dépasser les 10 000 euros. Les départements d’outre-mer bénéficient toutefois d’un plafond plus élevé, fixé à 12 000 euros. Le seuil a même été revu à la hausse à 15 000 euros, à titre expérimental jusqu’en septembre 2024. Cette mesure s’explique par l’importance capitale des micro-entreprises sur ces territoires. 

Articles en lien

Pourquoi l’action Nvidia s’envole-t-elle ?

Les 3 points clés à retenir : Nvidia, porté par...

Quelles informations trouver sur un annuaire de sociétés ?

Les 3 points clés à retenir Les annuaires de sociétés...

Quel budget prévoir pour la location d’une salle de formation ?

La planification d’une formation commence par la sélection d’un...

Tout comprendre du remboursement des soins dentaires

La prise en charge des soins dentaires en France...

Les 5 meilleurs techniques pour gagner aux paris sportifs

Réussir dans l’univers des paris sportifs exige bien plus...