➡️➡️ En France, le salaire mensuel d’un contrôleur fiscal varie entre 1 836,20 € et 2 914,29 € brut, hors primes (source : emploi-collectivites.fr, 2025).
Le métier de contrôleur fiscal vous intéresse particulièrement, car vous souhaitez contribuer à la lutte contre la fraude et à une fiscalité plus juste. Par vos actions (vérifications des déclarations fiscales, les contrôles sur place, les redressements, la lutte contre la fraude…), l’argent des impôts sera utilisé de manière efficace et équitable pour financer les services dont la société a réellement besoin, comme les hôpitaux, les écoles ou les infrastructures et plus encore. Certains choisissent aussi ce métier, car il est loin d’être routinier : il demande en effet de solides compétences d’analyse, une rigueur intellectuelle et une bonne connaissance des lois fiscales, ce qui le rend à la fois stimulant et gratifiant.
Mais qu’en est-il du salaire ? La rémunération ne doit jamais pas être un tabou, car elle reflète la reconnaissance du travail accompli et est aussi une bonne source de motivation. Alors, combien gagne très précisément un contrôleur fiscal en France ? Vous le saurez dans cet article !
Qu’est-ce qu’un contrôleur fiscal ?
Présentation du métier
Le contrôleur fiscal, appelé aussi contrôleur des finances publiques, est un agent public relevant de la Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP), une administration du ministère de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Il occupe une fonction intermédiaire entre l’agent d’exécution et le cadre supérieur. Ce fonctionnaire de catégorie B s’occupe de la vérification de la conformité des déclarations fiscales et de lutter contre la fraude. Il peut être affecté dans différents services : centres des impôts, brigades de vérification, services de contrôle des grandes entreprises ou encore services spécialisés dans la lutte contre la fraude.
Si le contrôleur des impôts est un agent public à l’image peu reluisante, il a pourtant un rôle très important. Il assure un rôle central dans les finances publiques et l’équité économique. Sans les contrôleurs des impôts, la fraude et de l’évasion fiscale exploseraient, les recettes fiscales baisseraient, la confiance dans le système fiscal dégringolerait…
Les missions d’un contrôleur fiscal
D’une manière générale, le contrôleur fiscal a pour mission de garantir dans son secteur et à son niveau l’application des règles fiscales. Voici dans les détails les tâches qu’il assure au quotidien :
- Le contrôle sur pièces : installé dans son bureau, il analyse les déclarations (déclaration de revenus pour les particuliers, déclaration de résultats pour les entreprises, TVA, CVAE, CFE, liasse fiscale…) et vérifie la cohérence entre les différents documents (bilan comptable vs compte de résultat, TVA collectée vs TVA déclarée, etc.). Il essaie de détecter d’éventuels oublis, anomalies ou contradictions apparentes.
- Le contrôle sur place : quand c’est nécessaire, les agents de la DGFIP (Direction Générale des Finances Publiques) se rendent dans les entreprises ou chez les contribuables pour effectuer des vérifications approfondies. Dans certains secteurs sensibles comme la restauration, le bâtiment, le commerce de gros, etc., par exemple, la DGFIP fait régulièrement des visites sur place pour vérifier la régularité des déclarations et l’existence réelle de l’activité.
- La relance et le recouvrement : il peut aussi participer à la mise en œuvre des procédures de redressement et à la récupération des sommes dues.
- Le conseil : il apporte un soutien technique aux autres services fiscaux ou aide les contribuables à mieux comprendre leurs obligations.
Conditions d’exercice
Le contrôleur fiscal exerce dans un cadre réglementé, avec un statut de fonctionnaire de catégorie B. Il travaille en horaires de bureau, mais certaines périodes (clôture fiscale, opérations de contrôle) nécessitent des dépassements. Le poste exige rigueur, sens de l’analyse, intégrité, mais aussi de bonnes capacités rédactionnelles et relationnelles, car il est en contact permanent avec les contribuables, les avocats fiscalistes et d’autres administrations.
Très régulièrement, le contrôleur fiscal sera confronté à des situations qui mettront constamment à l’épreuve son éthique. Et pour cause, les audits qu’ils effectuent révèlent souvent des irrégularités, et certaines personnes pourraient chercher à influencer ses conclusions. Il ne s’agit pas seulement de refuser un pot-de-vin ; c’est aussi de rester objectif face aux pressions personnelles ou aux appels émotionnels.
Quel est le salaire d’un contrôleur fiscal ?
Salaire moyen d’un contrôleur fiscal en France
Selon les données fournies par emploi-collectivites.fr, en 2025 le salaire brut mensuel d’un contrôleur fiscal et plus généralement d’un contrôleur des finances publiques varie entre 1 836,20 € et 2 914,29 € brut, hors primes. Cela signifie que le salaire indiqué ne prend pas en compte les primes ou indemnités supplémentaires qui vont s’ajouter au revenu de base.
Pour ce qui est du salaire moyen d’un contrôleur fiscal en France, il n’existe pas de chiffres officiels à ce sujet. En effet, bien que certains sites d’emploi ou de ressources humaines tentent d’estimer ce chiffre, ils ne disposent pas des données complètes et fiables pour établir une moyenne représentative. En réalité, seule l’administration fiscale elle-même, en l’occurrence la Direction Générale des Finances Publiques (DGFIP), est en mesure d’établir une moyenne exacte, car elle détient l’ensemble des données salariales de ses agents.
Salaire en fonction du grade
Dans la fonction publique, le grade détermine le niveau hiérarchique et la rémunération d’agent. Il s’agit d’un échelonnement précis, fixé par des grilles indiciaires, qui évolue avec l’ancienneté et les promotions. Plus le grade est élevé, plus le salaire augmente.
Grade de « Contrôleur principal »
Echelon | Indice Brut | Indice majoré | Durée | Salaire brut |
1 | 446 | 397 | 1 an | 1 954,34 € |
2 | 461 | 409 | 2 ans | 2 013,42 € |
3 | 484 | 424 | 2 ans | 2 087,26 € |
4 | 513 | 446 | 2 ans | 2 195,56 € |
5 | 547 | 470 | 2 ans | 2 313,71 € |
6 | 573 | 489 | 3 ans | 2 407,24 € |
7 | 604 | 513 | 3 ans | 2 525,39 € |
8 | 638 | 539 | 3 ans | 2 653,38 € |
9 | 660 | 556 | 3 ans | 2 737,07 € |
10 | 684 | 574 | 3 ans | 2 825,68 € |
11 | 707 | 592 | – | 2 914,29 € |
Grade de « Contrôleur des finances publiques 1ère classe »
Echelon | Indice Brut | Indice majoré | Durée | Salaire brut |
1 | 401 | 376 | 1 an | 1 850,97 € |
2 | 415 | 377 | 1 an | 1 855,89 € |
3 | 429 | 384 | 2 ans | 1 890,35 € |
4 | 444 | 395 | 2 ans | 1 944,50 € |
5 | 458 | 406 | 2 ans | 1 998,65 € |
6 | 480 | 421 | 2 ans | 2 072,49 € |
7 | 506 | 441 | 3 ans | 2 170,95 € |
8 | 528 | 457 | 3 ans | 2 249,71 € |
9 | 542 | 466 | 3 ans | 2 294,02 € |
10 | 567 | 485 | 3 ans | 2 387,55 € |
11 | 599 | 509 | 4 ans | 2 505,70 € |
12 | 638 | 539 | – | 2 653,38 € |
Grade de «Contrôleur des finances publiques 2ème classe »
Echelon | Indice Brut | Indice majoré | Durée | Salaire brut |
1 | 389 | 373 | 1 an | 1 836,20 € |
2 | 395 | 374 | 1 an | 1 841,12 € |
3 | 397 | 375 | 1 an | 1 846,04 € |
4 | 401 | 376 | 1 an | 1 850,97 € |
5 | 415 | 377 | 2 ans | 1 855,89 € |
6 | 431 | 386 | 2 ans | 1 900,19 € |
7 | 452 | 401 | 2 ans | 1 974,03 € |
8 | 478 | 420 | 3 ans | 2 067,57 € |
9 | 500 | 436 | 3 ans | 2 146,33 € |
10 | 513 | 446 | 3 ans | 2 195,56 € |
11 | 538 | 462 | 3 ans | 2 274,32 € |
12 | 563 | 482 | 4 ans | 2 372,78 € |
13 | 597 | 508 | – | 2 500,77 € |
Les primes possibles pour contrôleur des finances publiques
Comme tout agent public, en plus du salaire de base, les contrôleurs des finances publiques touchent aussi des primes et indemnités. Mais ces dernières dépendent de nombreux facteurs (lieu d’affectation, ancienneté, missions spécifiques, etc.), rendant très difficile une estimation chiffrée. Voici les primes possibles pour les contrôleurs des finances publiques :
- GIPA (Garantie individuelle du pouvoir d’achat) : c’est une compensation que touchent les agents de l’Etat en cas d’écart d’inflation.
- IFTP (Indemnité pour frais de transport des personnes) : Remboursement partiel des frais de transport.
- CIR (Complément indemnitaire de restructuration) : Prime liée aux mutations imposées.
- ICPE (Indemnité d’habillage, chaussures et petit équipement) : Forfait pour l’entretien professionnel.
- IR (Indemnité de résidence) : Majoration selon la zone géographique.
- ISG (Indemnité de sujétion géographique – DOM) : il s’agit de compensation pour affectation en outre-mer.
- ITM (Indemnité temporaire de mobilité) : Aide accordée en cas de mutation provisoire pour un montant maximal de 10 000€.
- IULE (Indemnité pour l’utilisation d’une langue étrangère) : Prime pour compétences linguistiques.
- RIFSEEP (Régime indemnitaire tenant compte des fonctions, sujétions, expertise et engagement professionnel) : Prime variable selon performance et poste.
Comment devenir contrôleur fiscal ?
Les formations à suivre
Pour devenir contrôleur fiscal (ou contrôleur des finances publiques), il faut passer un concours de catégorie B, accessible pour les candidats avec un Baccalauréat ou équivalent. Pour réussir ce concours, une bonne préparation en amont est nécessaire. Une formation en comptabilité, en droit fiscal ou en administration publique est fortement recommandée. Il existe également des universités, des instituts d’études politiques (IEP), ou des centres de préparation aux concours administratifs (IPAG, CPAG) qui proposent des cours préparatoires aux concours. Ces formations permettent d’aborder les matières techniques exigées : droit public, fiscalité, finances publiques, économie.
Les diplômes requis
Le concours externe de contrôleur fiscal est ouvert aux titulaires d’un baccalauréat ou équivalent. Toutefois, la majorité des candidats admis possèdent un niveau bac+2 à bac+3, ce qui leur donne un avantage en termes de connaissances théoriques et de maturité.
Pour accéder à des postes supérieurs ou espérer une évolution vers la catégorie A, un diplôme de niveau bac+3 à bac+5 est requis, comme une licence en droit, économie ou une école de commerce.
Le concours
Le principal mode de recrutement reste le concours externe organisé par la DGFiP. Il se compose :
D’épreuves écrites : culture générale, mathématiques, droit public, fiscalité, etc.
D’un oral : entretien avec un jury, tests de mise en situation.
Il existe également un concours interne, réservé aux agents de catégorie C ayant plusieurs années d’ancienneté, et un troisième concours, destiné aux personnes issues du secteur privé ou ayant exercé des fonctions associatives ou syndicales.
Après réussite, les lauréats intègrent une formation rémunérée d’environ 6 à 12 mois dans un établissement de la DGFiP (école de Noisy-le-Grand, par exemple), avant d’être affectés dans un service.
Quels métiers se rapprochent le plus d’un contrôleur fiscal ?
Juriste ou avocat fiscaliste
Le juriste ou l’avocat fiscaliste conseille les entreprises ou particuliers sur les stratégies fiscales et assiste dans l’élaboration de dossiers complexes. Son rôle est complémentaire à celui du contrôleur fiscal, dans le sens où il aide le contribuable à respecter la loi. Mais là où le contrôleur fiscal travaille pour l’administration fiscale (ex : la DGFIP en France), le juriste ou avocat fiscaliste, lui, se soucie uniquement de défendre les intérêts de son client qui peut être une entreprise ou un particulier dans le respect de la loi.
Inspecteur des finances publiques
Il s’agit du grade supérieur dans la DGFiP. L’inspecteur des finances publiques est de Catégorie A (cadre supérieur), alors que le contrôleur fiscal est de Catégorie B (cadre intermédiaire). Plus autonome qu’un contrôleur fiscal, il gère des dossiers plus complexes et supervise parfois des équipes de contrôleurs fiscaux. Les deux ont un objectif commun, à savoir assurer le recouvrement correct des impôts et lutter contre la fraude fiscale.
Comptable
Le comptable exerce un métier assez proche de celui du contrôleur fiscal, notamment par leur maîtrise des chiffres, de la comptabilité et de la réglementation fiscale. Dans les grandes lignes, le travail du comptable consiste à veiller à la conformité des comptes et préparer les déclarations fiscales et sociales.
Tout comme le contrôleur fiscal, le comptable a une maîtrise poussée de la comptabilité et des obligations fiscales. Il est aussi capable de détecter les anomalies ou irrégularités au niveau des comptes. Mais si le contrôleur fiscal travaille pour l’État, le comptable, lui, accompagne principalement les entreprises ou des clients privés. D’ailleurs, une partie de son travail consiste à faire en sorte à que ses clients ne soient pas pénalisés par les contrôleurs fiscaux notamment en vérifiant la conformité des comptes, en respectant les délais de déclaration, et en évitant les erreurs ou incohérences pouvant attirer l’attention de l’administration fiscale.
Tableau récapitulatif
Métier | Missions principales | Ressemblances avec le contrôleur fiscal | Différences avec le contrôleur fiscal |
Juriste ou avocat fiscaliste | – Conseille les entreprises ou particuliers en droit fiscal- Gère les contentieux fiscaux- Optimise la fiscalité | – Solide connaissance de la fiscalité- Traite les mêmes textes et règles fiscales | – Rôle de conseil et de défense, non de contrôle- Ne travaille pas pour l’État, mais pour des clients privés |
Inspecteur des finances publiques | – Supervise les contrôleurs fiscaux- Réalise des contrôles complexes- Traite les dossiers sensibles | – Même administration (DGFiP)- Missions de contrôle fiscal similaires | – Rôle hiérarchique, plus stratégique- Plus de responsabilités et missions transverses |
Comptable | – Tient la comptabilité d’une entreprise- Établit les déclarations fiscales- Suit la conformité fiscale | – Interagit avec l’administration fiscale- Prépare les documents examinés en contrôle | – Ne contrôle pas mais produit les éléments contrôlés- Rôle interne à l’entreprise |